C'est un fait indéniable: la mise en place de l'euro s'effectue dans
un contexte de convergence des économies européennes. Mais ce processus s'accompagne-t-il d'un rapprochement entre les comportements de consommation? Dans une étude récente, le Credoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) a tenté de cerner les contours d'un éventuel «consommateur européen». Les résultats montrent qu'il existe bien une communauté d'attitude des consommateurs des quatre pays observés: Allemagne, France, Grande-Bretagne et Italie. Le Credoc a d'abord constaté une grande convergence des taux d'épargne: «Au début des années 80, les ménages italiens mettaient 23% de leurs revenus de côté, les ménages allemands 13%. En 1998, l'écart avait quasiment disparu, au point que les taux d'épargne se tiennent actuellement entre 11 et 13%.» Si le recours au crédit est une pratique intégrée par les Français et les Anglo-Saxons, à l'inverse, les Italiens et les Allemands semblent beaucoup plus réticents. Et si les Européens avaient à choisir entre plus de temps libre ou plus d'argent, «ils opteraient en majorité pour une amélioration de leur pouvoir d'achat». Mais que se passe-t-il au moment de l'achat? «Les deux principales motivations pour le choix d'un produit sont les mêmes dans chaque pays», souligne le Credoc. Il y a d'abord les garanties «rassurantes» que sont l'hygiène et la sécurité. Le prix est le second argument. Le développement des magasins de hard discount o