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Libération

La smart, un couteau sous la gorge. DaimlerChrysler envisagerait l'arrêt de la fabrication.

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publié le 17 mai 1999 à 1h02

La Smart passera-t-elle l'année? Si, en Moselle, on y croit dur

comme fer (lire ci-contre), la religion du patron de DaimlerChrysler vacille. Selon l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, Jürgen Schrempp a fixé les échéances devant ses cadres: si les ventes de la Smart n'augmentent pas de manière spectaculaire dans les six prochains mois, «je coupe le robinet», a-t-il assuré. Le patron de DaimlerChrysler a fixé la barre à franchir à 80 000 véhicules vendus en 1999. Un objectif bien en dessous des premiers espoirs de Daimler, mais au-dessus des ventes réelles actuelles: en janvier, seules 3 522 Smart avaient trouvé acquéreur en Europe de l'Ouest! On comprend donc que Jürgen Schrempp, très occupé à fusionner avec Chrysler, n'ait pas envie de s'embarrasser avec ce nid à problèmes. La Smart, concept innovant de voiture à deux places, est allée de déboires en déboires. Son lancement, prévu en avril 1998, avait été retardé de six mois. La voiture n'avait pas réussi le test de la «baïonnette». Malgré des améliorations, elle souffre toujours d'une tenue de route et d'une boîte de vitesses pour le moins déconcertantes. Pour ajouter aux déconvenues, l'horloger suisse Swatch, partenaire de Daimler depuis le début, décidait d'abandonner sa participation de 19%. Chère et décriée, la Smart ne décolle pas. Baisse des prix, amélioration des modèles, commercialisation en partie sur le prestigieux réseau Mercedes, rien n'y a fait. L'usine de Hambach s'est arrêtée deux semaines en avril pour redé