La riposte de France Télécom à la «trahison» de son partenaire
Deutsche Telekom prend forme. Hier, le groupe de Michel Bon a lancé une procédure d'arbitrage devant la chambre de commerce internationale contre le groupe allemand pour «rupture caractérisée» des contrats de partenariat stratégique signés à la fin de l'année 1998. Le français reproche à l'allemand de ne pas l'avoir informé de son projet de rapprochement avec Telecom Italia. Cela s'est fait «sans la moindre concertation avec France Télécom», cela «altère gravement la confiance entre les deux partenaires et porte délibérément atteinte à leur alliance». Les accords passés en 1998 stipulent en effet que tout mouvement stratégique doit faire l'objet d'une concertation. A contrario, l'absence de concertation peut déclencher des indemnités importantes. France Télécom réclame des dédommagements «dont le montant fera l'objet d'un chiffrage précis au cours de la procédure». Les estimations préliminaires s'élèvent à «plusieurs milliards d'euros», assure l'opérateur français. Vendredi, France Télécom et l'Enel (le pendant d'EDF en Italie), associés dans le consortium Wind à Deutsche Telekom, avaient déjà annoncé qu'ils portaient plainte en référé contre le groupe allemand.
Pour le président de Deutsche Telekom, il n'est pas question que son groupe paie «quoi que ce soit». Hier, Ron Sommer a, en revanche, de nouveau fustigé la réaction «émotionnelle», voire «polémique», de Michel Bon, «dommageable» pour l'activité de Global O