A lire les dernières «perspectives économiques» de l'OCDE, la France
apparaîtrait presque comme un îlot de prospérité dans un océan de grisaille. Elle connaîtra une croissance de 2,3% en 1999 et de 2,6% en 2000, et une baisse du chômage (qui devra peu de chose aux 35 heures). Par comparaison, l'Italie et l'Allemagne se morfondront avec une croissance respective de + 1,4% et + 1,7% en 1999.
Certes, la situation de la zone OCDE (les pays du monde industrialisé) semble désormais «plus satisfaisante qu'il y a six mois», mais ce n'est pas encore l'euphorie. Les grandes menaces que l'on craignait semblent avoir disparu: la contagion de la crise russe ou brésilienne n'a pas eu lieu, certains pays d'Asie ont redémarré, les marchés sont calmes, etc. Mais la croissance qui s'annonce sera partout moyenne et aucun pays ne semble destiné à jouer les «locomotives». La croissance des Etats-Unis, exceptionnelle depuis quelques années, devrait spontanément ralentir sans que la Réserve fédérale n'ait besoin de relever ses taux d'intérêt pour refroidir la machine, estime l'OCDE. Le ralentissement prévisible de la hausse de la Bourse (qui défie actuellement les lois de la gravité) devrait refroidir les appétits de consommation des Américains. Un petit krach («une correction») ne semble même plus faire peur aux responsables des études de l'OCDE. S'il peut contribuer à faire atterrir en douceur l'économie, il sera le bienvenu.
Quant au Japon, il est dans un état comateux et les bons docteurs de l