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Libération

Telecom Italia: baston de fin d'OPA

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publié le 21 mai 1999 à 1h07

Alors que l'offre publique d'achat lancée par Olivetti sur Telecom

Italia se termine ce soir, les coups bas entre les deux protagonistes ont redoublé d'intensité. Non seulement chaque camp affirmait hier être en passe de remporter la bataille, mais, en fin d'après-midi, le groupe dirigé par Franco Bernabè a demandé à la Commission des opérations de Bourse de Milan (Consob) la suspension immédiate de l'OPA pour «agiotage et manipulation bour- sière». Motifs invoqués: un proche de la direction d'Olivetti aurait déclaré à deux reprises, mercredi et jeudi, à l'agence Reuters, que Roberto Colaninno, le patron d'Olivetti, était sur le point de gagner son pari. En effet, selon cette source anonyme, le taux de souscription à l'OPA aurait déjà dépassé le seuil minimal de 35% du capital fixé par Olivetti. De quoi, selon Franco Bernabè, influencer le marché alors qu'officiellement le taux de souscription à l'OPA n'était, jeudi soir, que de 9,032%.

Olivetti est confiant. Comme prévu, l'opération n'a décollé que dans les derniers jours. Certains gros actionnaires comme la Banque d'Italie (2,29% du capital) ont fait savoir qu'ils ne prendraient une décision qu'au tout dernier moment. Vendredi, le taux de souscription n'était ainsi que de 1,28%. Mardi, alors que Roberto Colaninno réaffirmait «espérer s'emparer de 70% de Telecom Italia», le taux ne dépassait pas 4,85%. Mais, en 48 heures, les choses se sont emballées: hier soir, on en était à près de 20%. En conséquence, Franco Bernabè a déci