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Libération

Olivetti décroche Telecom Italia. Son OPA sur l'ex-monopole a recueilli plus de 51% des titres.

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publié le 22 mai 1999 à 1h08

C'était comme un jour de résultat électoral. A Milan, au siège de

Mediobanca, banque conseil d'Olivetti dans son raid sur Telecom Italia, on a débouché le champagne et les applaudissements ont crépité. A 22 h 10, vendredi, la Bourse italienne a annoncé que les adhésions à l'offre publique d'achat avaient dépassé les 51%. Roberto Colaninno, le patron de la firme d'Ivréa, a dit sans autres commentaires: «Je suis content.» Et ses partisans ont redoublé d'enthousiasme. A 22 h 30, le grand perdant, Franco Bernabè, patron de Telecom Italia, a délivré une sorte de «message d'adieu» à ses troupes. Pour lui, c'est «le terme d'une confrontation qui a duré trois mois et a connu des moments parfois difficiles». Le président de la Commission des travaux publics et de la communication du Sénat, Claudio Petruciolli, a donné à l'événement toute sa mesure: «Il modifie le scénario traditionnel italien: après ceci, plus rien ne sera plus jamais comme avant et plus personne ne pourra dire que l'on ne peut pas faire de telles opérations en Italie.» Les communistes sont aussitôt montés au créneau. Nerio Nesi, responsable économique du Parti des communistes italiens (PDCI, marxiste), a estimé que cette «OPA hostile et sauvage se traduira par des milliers de licenciements». Et les syndicats demandent déjà à rencontrer le chef du gouvernement, Massimo D'Alema, considéré comme l'un des sponsors de l'OPA.

Fin du suspens, donc. Vendredi, arrivait en effet à expiration le délai de réponse à l'OPA hostile