Menu
Libération

A l'heure des 35 heures. L'accord EDF au point mort.

Article réservé aux abonnés
publié le 25 mai 1999 à 1h09

Les 35 heures chez EDF-GDF, ça traîne. Le résultat est, pour le

moment, tellement piteux que les quatre organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC) signataires de l'accord du 25 janvier 1999 vont, ce soir, demander à Pierre Gadonneix, le président de Gaz de France, et à François Roussely, le président d'Electricité de France, d'inciter leurs hiérarchies à négocier. Quatre mois après l'annonce en grande pompe de l'accord-cadre concernant 141 000 agents, les résultats concrets sont bien maigres: seuls trois accords locaux ont été signés (Noisy-le-Grand, Paris-Ouest et Auxerre).

Le texte du 25 janvier renvoie en effet à des discussions dans les établissements. Celles-ci doivent, avant le 1er octobre 1999, régler les problèmes d'aménagement du travail (horaires d'ouverture, passage de 38 à 35 heures sans perte de salaire ou à 32 heures avec légère diminution du salaire"). C'est de cette alchimie délicate que doivent naître les créations d'emplois: entre 3 000 et 5 000 nouveaux postes sur trois ans.

A croire l'ensemble des syndicats, on en est encore loin. Frédéric Imbrecht, secrétaire par intérim de la CGT, dénonce même «les 1 100 emplois» perdus en cinq mois. Il critique «la persistance de l'ancienne logique» chez EDF qui veut que «chaque chef d'unité dise: "L'emploi, c'est pas chez moi.»

Tous sont d'accord pour mettre en cause la «hiérarchie, qui n'aurait pas accepté le virage social» imposé par François Roussely. Mais, en catimini, certains syndicats se rendent compte que l'ac