Comme il l'avait annoncé, Roberto Colaninno a rencontré hier Franco
Bernabè, l'administrateur délégué de Telecom Italia dont il va occuper le siège. Mais le patron d'Olivetti, devenu celui de Telecom Italia par la grâce de l'OPA hostile qu'il a réussie, n'a fait aucun commentaire sur cette rencontre. Pas plus qu'il n'a précisé quelles étaient ses intentions à l'égard de Deutsche Telekom dont un conseil d'administration doit se réunir aujourd'hui.
Des membres de son entourage ont toutefois indiqué dimanche à l'agence Reuters que le projet de fusion concocté entre l'Allemand Ron Sommer et l'Italien Franco Bernarbè était «mort». Michele Lauria, sous-secrétaire d'Etat aux Télécommunications, confiait aussi que le mariage entre le groupe italien et le groupe allemand lui paraissait «désormais improbable». Le gouvernement (qui détient une action spécifique lui donnant certains droits sur Telecom Italia) n'en attend pas moins des nouveaux actionnaires qu'ils l'informent de ce projet de fusion. Massimo D'Alema, le chef du gouvernement, en a réitéré le souhait hier.
Mais une remise en cause du mariage n'exclut pas d'autres modes de relations. Tecnost, la filiale d'Olivetti qui a servi de véhicule à l'OPA, est très endetté (15,5 milliards d'euros). Et Roberto Colaninno va devoir se chercher des partenaires industriels ou de nouveaux actionnaires pour alléger son fardeau. Selon Marco Opipari, analyste pour la société boursière Centrosim, interrogé par l'AFP, «Deutsche Telekom pourrait ent