Un «site test». Ainsi François-Henri Pinault parlait-il en mars,
dans une interview à la Tribune, de la vitrine de son groupe sur l'Internet, ouverte en mars 1997. Hier, le patron de la Fnac a annoncé le passage de l'ère expérimentale à l'ère industrielle. L'enseigne, contrôlée par Pinault Printemps Redoute, prévoit d'investir 200 millions de francs entre 1999 et 2002 pour devenir, sur le marché francophone, le premier site de vente en ligne de livres, de CD audio, de CD-Rom et de cassettes vidéo. Au passage, elle met la main sur le petit libraire en ligne Alibabook, qui avait ouvert sa devanture électronique le 7 décembre 1998. En rachetant la société Alizé, éditrice d'Alibabook, la Fnac reprend également la Société française du livre (SFL), spécialisée dans la vente aux libraires et aux bibliothèques.
Investissements. C'est «le savoir-faire en matière d'informatique et de logistique d'Alibabook» qui a séduit le distributeur, explique Jean-Christophe Hermann, le PDG de Fnac Direct. Et notamment la promesse d'une livraison en 48 heures, que le groupe va reprendre à son compte. «Le fait que la Fnac ait racheté Alibabook montre que la vente en ligne demande des compétences particulières, commente Fabrice Cavarretta, le directeur général du libraire en ligne BOL. Elle illustre la difficulté, pour un acteur traditionnel, à comprendre ce marché.»
Pour Alibabook, qui enregistre une petite centaine de commandes quotidiennes, une alliance était devenue impérative en raison des investi