Menu
Libération

Le raid de la BNP sur la Société Générale et Paribas. La Générale va-t-en-guerre. Lancement de l'association qui combat l'OPE de Pébereau.

Article réservé aux abonnés
publié le 27 mai 1999 à 1h11

Yves Tuloup est du genre carré. «Nous ne sommes pas représentatifs

de la Société générale, nous sommes la Société générale», a-t-il lancé hier matin pour donner le coup d'envoi officiel de l'Association contre le raid de la BNP. Depuis deux mois, ce polytechnicien, responsable de l'activité action de la Générale peaufine sa stratégie. Estomaqué par les volontés hégémoniques de la BNP, Tuloup a battu le rappel.

Avec quelques proches, il a imaginé «sur un coin de table», comme il dit, un nouveau genre de pétition. Une pétition avec adhésion obligatoire: minimum 250 F, et 1 000 F voire plus pour les membres bienfaiteurs. Résultat des courses: 5 550 salariés de la Société générale ont adhéré. Rapporté aux 35 000 personnes qui travaillent à la Société générale cela peut paraître riquiqui. Mais, rétorque aussitôt l'imposant barbu, «ils constituent les deux tiers de l'encadrement de la maison, et 87% des 2 000 plus hauts cadres». Bref sans eux, la machine ne peut pas tourner. Et puis, l'autre victoire selon Tuloup, c'est que des non-cadres ont accepté de suivre un mouvement qui est parti du haut. Ce qui est plutôt rare. Réunis en assemblée générale le 17 mai, tout ce beau monde a constaté que les caisses étaient désormais bien pleines puisque l'association a récolté 2,4 millions de francs, soit une moyenne de 432 F par personne. A faire pâlir d'envie les syndicats" qui ont le sentiment de se faire déborder par cette association qui a largement occupé le devant de la scène le 22 av