A la fois microcosmique et planétaire. Drôle et terrifiante.
Grotesque et révélatrice. C'est l'histoire d'un étudiant de troisième année d'HEC qui, par le biais d'un message électronique qu'il a envoyé aux élèves de la célèbre école de commerce, est devenu en quelques jours une célébrité mondiale. Dans le mauvais sens du terme. On pourrait sans doute appeler cela la «Révolution Internet», mais version «tête qui tombe».
De Singapour à Abou Dhabi, de Johannesburg à Stockholm, l'aventure de David H., «bon élève, sage, bonne réputation» dit-on sur le campus, circule d'e-mail en e-mail. On la reçoit sur son écran, on la fait suivre d'un seul clic à tous ses amis. Un véritable phénomène. «Mercredi, j'ai reçu cette histoire 35 fois», raconte un banquier new-yorkais. Le CV du jeune homme est désormais «grillé» pour plusieurs mois dans le monde entier. Pour couronner le tout, il passe lundi en conseil de discipline de son école.
Grosse tête. David H. doit donc regretter ce premier message fat, qu'il a envoyé le 12 mai à ses condisciples. Il y explique comment il a été mal reçu par le cabinet de conseil aux entreprises, Bain & Cie, qui n'a pas été en mesure de lui proposer un rendez-vous conciliable avec ses impératifs de futur diplômé. Extraits: «Quelle ne fut pas ma surprise lorsque, convoqué à un entretien ["], je n'avais le choix que d'une demi-journée entre 14 h 00 et 17 h 00, or il m'était parfaitement impossible de m'engager sur un tel rendez-vous" Aucun effort ne fut fait ["] pou