Le groupe Pathé détient 64,10% de Libération aux termes des accords
de recapitalisation de janvier 1996, l'équipe du journal disposant, de son côté, de 23% du capital de la Société éditrice. Jérôme Seydoux accompagne Libération depuis 1982, d'abord à travers la société Communication et Participations qui regroupait dès cette époque les participations des Amis de Libération, puis en direct à la suite de plusieurs augmentations de capital. Cette confiance ne s'est jamais démentie. Lorsque Libération s'est trouvé dans une situation financière délicate en 1994, Jérôme Seydoux s'est engagé auprès de Libération pour assurer sa pérennité. Il signait, à cette fin, un pacte d'indépendance qui garantit à notre rédaction sa liberté éditoriale. Ce pacte est sans équivalent dans la presse française. Libération, depuis, s'est rétabli avec des exercices bénéficiaires en 1997 et en 1998. Lorsque Vivendi et Canal Plus sont entrés dans le capital de Pathé, au début de cette année, pour contrer l'arrivée impromptue de TF1 dans le capital de Pathé, la situation capitalistique de Libération risquait d'être modifiée dans l'avenir, au cas où le groupe Pathé ferait l'objet de nouvelles surenchères.
Jérôme Seydoux a trouvé un accord avec Vivendi qui lui permet de retrouver une totale liberté d'action, avec le cinéma, les chaînes thématiques et Libération. Cette liberté a un prix: il cède ses participations dans BSkyB et CanalSatellite. C'est une clarification pour Jérôme Seydoux, et également pour Lib