C'est plus qu'un pavé lancé dans le jardin de la distribution

automobile: c'est une grosse météorite. Le projectile? La Daewoo Nubira, berline sud-coréenne. L'agresseur? Le groupe Casino et ses 110 hypermarchés, qui vendent depuis hier ladite Nubira. L'idée du groupe de grande distribution risque de réduire à néant les efforts des concessionnaires automobiles qui, à bout de bras, tentent de conserver le monopole de la vente des autos dans leurs officines et nulle part ailleurs. Un vendeur spécialement formé par Casino fait l'article à l'amateur pousseur de chariot. S'il est content de l'auto, de son moteur de 133 ch pas terrible, de sa climatisation bruyante, de sa direction trop assistée et de tous les zig-zig électroniques qui l'équipent, il signe là, au bas du bon de commande. Il se voit alors remettre un certificat d'homologation des Mines et n'a plus qu'à établir sa carte grise au guichet de la préfecture. Quelques jours plus tard il repart, fiérot, au volant de son auto. Sur le papier, c'est une excellente affaire, puisque l'engin est affiché à 79 900 F au lieu de 109 000 F chez les concessionnaires Daewoo. Vieux riblon. Mais la Nubira est en fin de carrière. Elle doit être remplacée, dès le mois de septembre, par une nouvelle mouture. Elle sera heureusement de meilleure qualité et munie d'un moteur moins gourmand et de puissance fiscale moindre (7 CV au lieu de 10). Et puis, elle perd quelques petits agréments en débarquant en tête de gondole: les jantes en alliage lé