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Fabien Ouaki «Tati mériterait une centaine de magasins».

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Fabien Ouaki explique pourquoi il cherche un repreneur.
publié le 11 juin 1999 à 23h28

Le PDG de Tati s'est lassé de la rumeur sur la vente imminente de son groupe. Hier, à l'occasion d'une rencontre avec quelques journalistes, il s'est lancé dans un exercice sémantique subtil. Non, il ne vendra pas Tati dans la semaine. Non, il n'est pas au bord du dépôt de bilan, ni prêt à fuir la France. Il est effectivement à la recherche d'un «partenaire financier» et il a donné pour cela un mandat à la banque Lazard. Ce nouvel actionnaire sera probablement majoritaire dans Tati SA; cela permettra au président Fabien Ouaki d'augmenter les fonds propres du groupe, d'empocher quelques centaines de millions de francs et de prendre du recul. L'opération ne se fera pas avant l'automne prochain, et, d'ici à trois ans, il espère assister à l'introduction en Bourse de Tati. Bref, une mise au point.

Au dernier étage de l'immeuble historique de Tati, au coin du boulevard Rochechouart et du boulevard Barbès, Fabien Ouaki, 42 ans, cinquième enfant de Jules Ouaki, le fondateur de la marque, explique qu'il veut lui aussi faire partie de l'establishment financier parisien. Il est rond, souriant et, lui qui sait ce que le bas de gamme veut dire, s'amuse de fréquenter ses messieurs de la haute finance. «Depuis que j'ai demandé à Lazard de nous trouver des partenaires, je constate qu'il y a un effet "establishment incontestable. Subitement, nous intéressons beaucoup de monde: la banque a reçu une vingtaine de propositions, beaucoup de Français, peu d'étrangers, des établissements financiers