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Libération

Un Bourget d'après-guerre. Le Salon s'ouvre en plein essor des commandes militaires.

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publié le 12 juin 1999 à 23h29

On attendait l'Apache, on aura donc le Tigre. L'hélicoptère de

combat américain devait être la star de la guerre du Kosovo, mais il est resté cloué au sol en Albanie. Deux appareils ont même été victimes d'accidents à l'entraînement. Son nouveau concurrent européen pourrait, lui, être la vedette du 43e Salon aéronautique du Bourget, qui ouvre ses portes dimanche. Les ministres français et allemand de la Défense devraient en effet signer «très prochainement» les premières commandes de cet hélico, conçu à l'origine (c'est-à-dire il y a plus de quinze ans) pour détruire les chars soviétiques. Une première tranche de 160 appareils, dont 80 pour l'armée de terre française et autant pour la Bundeswehr. Selon un rapport parlementaire, le coût total du programme s'élèvera à 45 milliards de francs, pour une commande globale de 427 appareils. Au final, cet hélicoptère biplace construit par Eurocopter revient donc à plus de 100 millions de francs pièce.

Autre «miracle», l'avion de combat Rafale a enfin été commandé cette semaine à 48 exemplaires par le ministère de la Défense, un contrat que Dassault attendait l'arme au pied depuis de longs mois. Chaque appareil coûtant environ 350 millions de francs, le montant du contrat, soigneusement tu, s'élève à environ 17 milliards de francs. Tout cela pour un avion dont l'armée de l'air n'a pas vraiment besoin et dont la Marine ne voulait pas.

Les leçons d'«Allied Force». Pour l'attaque au sol, les aviateurs sont ravis de leur Mirage 2000-D, mais