Dans la série des grandes fusions internationales, l'allemand
Siemens et le japonais Fujitsu ont annoncé, hier, l'union de leurs activités informatiques en Europe. Fujitsu Siemens Computers, le nouveau géant né de la fusion, entend se hisser au troisième rang mondial des producteurs d'ordinateurs, après Compaq et IBM. Mais, dans l'immédiat, leurs activités additionnées n'en feront que le numéro cinq, après Hewlett Packard et Dell.
Le dernier grand producteur allemand d'ordinateurs renonce ainsi à son indépendance. Siemens a dû constater que la bataille en solo n'était plus assez rentable. Malgré la reprise de Nixdorf en 1990, Siemens a dû convenir qu'il restait un second couteau au niveau mondial, numéro six seulement en Europe pour la vente de PC par exemple. Avec quelques 1,5 millions de PC produits par an, Siemens, numéro un en Allemagne, stagne loin derrière les grands producteurs mondiaux, qui écoulent entre 6 et 13 millions d'ordinateurs par an. La nouvelle société commune compte sur une production de 4,8 millions de PC l'an prochain.
Siemens et Fujitsu ont prévu de former une union paritaire (chacun détiendra 50% de la nouvelle société), forte de 9 600 salariés et visant un chiffre d'affaires de plus de 7,6 milliards d'euros. Siemens déposera dans la joint-venture ses activités informatiques (8 000 salariés pour un chiffre d'affaires de 4 milliards d'euros). Fujitsu apportera sa filiale européenne (1 600 salariés pour un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros). Les co