Menu
Libération

Le Medef chahuté au congrès de la CGC.

Article réservé aux abonnés
publié le 18 juin 1999 à 23h13

En temps normal, les relations de la CGC (Confédération générale des

cadres) avec le patronat sont cordiales, certains disent même complices. Pourtant, hier, à l'occasion du 31e congrès de la CGC, où avaient été invités des représentants du Medef, on a frôlé l'affrontement. Marc Vilbenoît, le président sortant, a rattrapé les choses in extremis, en faisant applaudir ses hôtes: «Remercions les représentants des employeurs, qui eux, au moins, sont venus répondre à nos questions. Ce n'est pas le cas de la ministre de la solidarité, Martine Aubry, qui s'est déballonnée.» Favorables aux 35 heures, les congressistes CGC avaient auparavant accueilli par des huées le discours de Bernard Boisson, vice-président de la commission sociale du Medef, venu expliquer que le temps de travail en France est déjà parmi les plus courts, que pour le calcul des horaires, l'heure est périmée, etc. Réactions immédiates: «Le temps de travail plus faible des français, s'écrie un responsable de la fédération de l'ingénierie-conseil, cela ne nous concerne pas. Avec des arguments de ce genre, nous, les cadres, serons les dindons de la farce.» Un autre congressiste: «Vous nous parlez des gains de productivité, pourquoi n'évoquez-vous pas les économies que vous réalisez sur les (faibles) salaires des jeunes diplômés? Quand paierez-vous les heures supplémentaires de vos cadres?» Gérard Labrune, de la fédération de la banque: «J'ai entendu le discours moyenâgeux. Défense et illustration des intérêts particu