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Libération

Le raid de la BNP sur la Société Générale et Paribas. Cinq scénarios à la guerre des trois. La justice a validé l'OPE de la BNP.

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publié le 18 juin 1999 à 23h14

Quand doit-on lancer une OPA, ou une contre-OPA? Quand doit-on

lancer une surenchère ou une sur-surenchère? Le Général en chef Daniel Bouton n'est jamais en manque d'une métaphore militaire. «En matière de stratégie d'OPA, il y a autant d'experts qu'en matière militaire, soulignait récemment le patron de la Société générale, «mais on n'a pas encore trouvé le Clausewitz de l'OPA!». La Société Générale a pris tout le monde par surprise en annonçant lundi une surenchère sur Paribas, deux jours avant que la Cour d'appel ne rende sa décision sur une action en justice, que les deux banques avaient elles-mêmes suscitée! Les fiancés contrariés contestaient la décision du Conseil des marchés financiers de déclarer recevables les offres publiques d'échange (OPE) de la BNP sur les deux autres banques. Hier, le Tribunal a tranché, en faveur de la BNP.

Les assaillis s'y attendaient, et c'est bien la raison pour laquelle ils n'ont pas attendu cette décision pour lancer leur surenchère. «Heureusement qu'ils ont perdu, raille-t-on dans le camp adverse. Sinon ils auraient sorti 10 milliards de cash pour rien». Mais en ayant assorti sa surenchère d'une offre en cash, la banque de Daniel Bouton contraint la BNP à trouver son Clausewitz de la surenchère. Quelles solutions s'offrent à la BNP? «Ils ont forcément pensé à 50 rispostes possibles, admet-on à la Société générale. Mais on ne va pas les énumérer, parce qu'on serait capables de leur donner une idée qu'ils n'ont pas eue».

A la BNP on se veu