Menu
Libération

A deux, Air france et Delta voient grand. Début d'une «alliance globale» avec d'autres compagnies.

Article réservé aux abonnés
publié le 23 juin 1999 à 23h09

Il fallait choisir. C'est fait. Après des mois d'hésitations, Air

France a opté pour Delta Air Lines. C'est avec le groupe texan et non avec son autre partenaire américain, Continental, que la compagnie aérienne française a décidé la «signature d'un accord stratégique de longue durée» (dix ans renouvelable). Hier, Jean-Cyril Spinetta et Leo Mullin, patrons respectivement d'Air France et de Delta Air, ont posé la première pierre de la «grande alliance globale qui sera annoncée avant la fin de l'année». D'autres compagnies sont en effet invitées à les rejoindre de manière à faire pièce aux trois grandes alliances commerciales déjà en route que sont Star Alliance, Oneworld et Wing (1).

Les deux protagonistes comptent bien attirer quelques-unes des compagnies avec lesquelles elles font déjà du code sharing (lire ci-contre). Swissair en fait partie. Mais la compagnie suisse, déjà partenaire de Delta, joue les évasives. Tout en expliquant que cet accord ne remettait pas en cause son partenariat avec Delta, elle en signait un autre avec American Airlines. A l'heure même où Spinetta et Mullin célébraient leurs noces. Ou plutôt leur concubinage. Si le patron de Delta n'a pas exclu de prendre une participation dans le capital d'Air France le jour où l'Etat déciderait d'en mettre une nouvelle tranche sur le marché, l'accord annoncé est, pour le moment, exclusivement commercial. Et ça nous va très bien, ont dit les deux patrons, ravis de s'être enfin trouvés.

«Cette alliance forte et dura