La menace de fermer l'usine de Mont-Saint-Martin
(Meurthe-et-Moselle) agitée par la direction de Daewoo Orion a pris hier un peu plus de consistance. Les élus au comité d'entreprise sont en effet convoqués vendredi pour un CE exceptionnel, sans ordre du jour précis.
Plus de la moitié des salariés de cette usine de tubes cathodiques pour téléviseurs sont en grève depuis le 14 juin. Et lundi soir, à l'issue d'un référendum, 70% des 352 grévistes se sont prononcés pour la poursuite du mouvement, malgré le spectre d'un lock out agité par la direction. Les employés avaient le choix entre deux bulletins rédigés par FO et la CGT. Le premier stipulait: «Je reprends le travail en sachant que mes revendications en termes salarial et de condition de travail ne sont pas entièrement satisfaites.» Le second indiquait: «Je refuse la proposition faite par la direction et je poursuis la grève en sachant que la direction menace de fermer l'entreprise.»
Les pouvoirs publics avaient insisté, devant la détermination de la direction, pour que les syndicats consultent l'ensemble du personnel. Dès l'amorce du conflit, le PDG de l'usine, Hak-Hee Min, avait diffusé une «note d'information importante», rappelant sèchement qu'en cas de poursuite de la grève il serait obligé de fermer l'usine. «Pendant la période de fermeture, le droit du travail ne permet pas la rémunération des salariés», avait-il souligné. Les salariés réclament 600 F d'augmentation par mois. La direction ne monte pas au-dessus de 150 F