L'opération «sauvetage des banques françaises» des pouvoirs publics
n'est pas encore concluante. Mercredi soir, les présidents des trois banques qui se livrent une terrible bataille boursière, se sont rendus à la convocation du gouverneur de la Banque de France, Jean-Claude Trichet. Au bout de trois heures de discussion, ces messieurs ont accepté que leurs directeurs généraux et leurs banques conseils se mettent en contact. «Encore faudrait-il être sûr que la Générale ne soit pas venue faire un tour uniquement pour faire plaisir à Trichet», commentait-on sceptique à la BNP. Dès le lendemain, ces craintes sont devenues réalité. Dans un communiqué qui ne laisse aucune place à l'ambiguïté, le conseil d'administration de la Société Générale a réitéré son opposition aux projets de mariage à trois (BNP + SG + Paribas) jugés «hostiles, complexes et aléatoires». Le Conseil qui s'est tenu en l'absence du patron d'Axa, Claude Bébéar, grand défenseur du projet BNP, n'a pas hésité à fustiger la décision du CECEI (Comité des Etablissements de Crédit, présidé par Jean-Claude Trichet) de suspendre la surenchère de SG sur Paribas. Le Conseil souhaite que le CECEI revienne sur cette décision «dans les meilleurs délais» afin que les actionnaires de la Générale et de Paribas puissent se prononcer sur les offres en compétition «dans le respect du principe du libre jeu des offres et des surenchères».
La Société générale aimerait que les offres sur Paribas arrivent à échéance le 21 juillet, c'est