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Libération

Enquêtes sur le porte-monnaie de Beatrix. La fortune de la reine des Pays-Bas est évaluée à 5,2 milliards de dollars.

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publié le 29 juin 1999 à 23h03

Amsterdam, de notre correspondante

La reine Béatrix arrive, après le sultan de Bruneï, quatre souverains arabes et juste derrière Saddam Hussein, en septième position des «rois, reines et dictateurs» les plus riches du monde. Si l'on en croit le dernier classement des fortunes mondiales de Forbes (Libération du 21 juin), la souveraine néerlandaise disposerait d'une fortune de 5,2 milliards de dollars, soit bien plus que la reine d'Angleterre. Si Forbes a réellement réussi à évaluer la fortune de Béatrix, il a accompli un exploit: «La richesse de Béatrix est l'un des secrets les mieux gardés du royaume. La reine ne paye pas d'impôts, non par pingrerie, mais parce que sinon elle serait obligée de révéler sa fortune. Plusieurs journalistes et écrivains ont essayé de lever le voile, mais ils se sont tous cassé les dents», raconte M. Kikkert, spécialiste de la maison royale néerlandaise.

Six mois d'investigation. C'est que la reine déploie des stratagèmes de génie pour qu'il soit impossible de tracer son argent. «Elle répartit et diversifie ses placements le plus possible par le biais de fondations et de sociétés», raconte le journaliste Philip Dröge, qui vient de réaliser pendant six mois une investigation remarquable sur les deniers de Béatrix. Officiellement, la reine dispose d'un trésorier qui gère avec trois autres personnes la part privée de son capital.

En fait, ces membres de la cour ne sont que la partie visible de l'iceberg. Philip Dröge a découvert qu'une partie des finan