C'est en bavardant avec des patrons de la Silicon Valley que Bernard

Arnault aurait eu la révélation de l'Internet. C'était en 1996. Depuis, le patron de LVMH n'a cessé, pour le compte de son holding familial, de mettre des billes dans des start-up opérant sur le Web. En trois ans, il aurait investi plus de deux milliards de francs. Et ce sont toutes ces participations qu'il envisage de regrouper dans Europ@web, une société d'investissements dont il a annoncé hier la création.

Dotée de 500 millions d'euros en capital (3,28 milliards de francs), elle devra poursuivre ses emplettes, en France et aux Etats-Unis, dans des «sociétés du secteur Internet à fort potentiel de croissance». Pour se faire une idée de ce qui intéresse Arnault, il suffit de regarder ce qu'il a déjà en portefeuille; à l'exception de Cisco, leader mondial des réseaux, dans laquelle le financier a pris des positions dès sa création, toutes ses acquisitions font du commerce électronique: comme a@home, e-bay, datek Online (courtier en ligne), 1-8 000 flowers (site de cadeaux et de fleurs), Planet RX (produits pharmaceutiques et services médicaux), Webvan (supermarchés), icollector (vente aux enchères) et e-loan, le fournisseur de crédit immobilier en ligne, dans lequel Softbank, le nouveau partenaire de Vivendi (lire ci-contre), a aussi investi. L'histoire ne dit pas si Libertysurf, le service gratuit d'accès à l'Internet, qu'il a créé avec Kingfischer (Darty), intégrera Europ@web.

Quoi qu'il en soit, Arnault pe