Le «trou d'air» de la croissance est passé, et bien passé. Selon la
note de conjoncture de l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) de juin, rendue publique hier, le rythme annualisé d'accroissement du produit intérieur brut (PIB) devrait remonter à 2,5% au second semestre, alors qu'il était retombé à 2% au premier semestre 1999. Cette année, il devrait donc atteindre 2,2%.
Les causes de ce coup d'accélérateur? D'abord l'optimisme des ménages. Ces derniers continuent de consommer. Et les patrons se frottent les mains. Ensuite, la fin de la crise financière dans le Sud-Est asiatique, qui conjure le spectre d'un krach boursier mondial. Et pour finir, le taux de change favorable de l'euro, qui stimule les exportations vers le reste du monde tout en favorisant les échanges intra-européens.
L'effet de la baisse de régime, observée au premier semestre, sur l'emploi devrait cependant être sensible au second semestre, alors qu'il ne s'était pas trop fait sentir au premier. Au total, selon l'Insee, les créations nettes seraient de 200 000 en 1999 dans le secteur marchand, après 300 000 en 1998. A noter que les 35 heures permettraient la création «effective» de 50 à 60 000 emplois en 1999. Avec les emplois-jeunes, l'emploi total progresserait de 300 000 en 1999, pour une réduction de 0,4 point sur l'année du taux de chômage, qui s'établirait à 11,1% de la population active fin décembre.
Si ces chiffres devaient se confirmer, cela signifierait que sans la ré