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Libération

La Commission européenne privée de voix au G7. Les Américains se sont opposés à sa représentation.

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publié le 13 juillet 1999 à 23h44

Bruxelles, correspondance.

La claque est sévère et probablement définitive: la Commission européenne sera exclue de la représentation extérieure de la zone euro au sein du G7 Finances. Réunis hier à Bruxelles, les grands argentiers de l'Eurolande ont finalement accepté de confier ce rôle aux seuls présidents de l'Euro 11 et de la Banque centrale européenne. Cette dernière prendra la place des gouverneurs nationaux concernés (allemand, italien, français) dès que les discussions porteront sur des sujets liés à la monnaie unique. Dans les autres cas, les gouverneurs nationaux réintégreront leur siège. Les Quinze ont donc entériné l'accord esquissé lors de la réunion, le 12 juin dernier, par le G7 de Francfort. L'humiliation est grande pour l'exécutif communautaire qui avait souhaité, il y a quelques mois, une représentation tricéphale: outre la Commission, les présidences de la BCE et de l'Euro 11. Acceptée par le Sommet de Vienne en décembre, cette solution a été jugée inacceptable par les Américains, hostiles à tout accroissement de la représentation européenne. A Paris, on se plaît aussi à raconter que Washington doute de la capacité de la Commission à garder des secrets. En attendant, celle-ci devra se contenter de jouer les seconds couteaux, et d'assurer un simple rôle de secrétariat. «Cette solution ne satisfait pas la Commission, notamment parce qu'elle ne lui permet pas n'exercer la plénitude des pouvoirs ni d'assumer les obligations prévues par le traité», a critiqué Yv