Menu
Libération

Nouvelle autoroute pour l'Internet français. France Télécom lance le système ADSL.

Article réservé aux abonnés
publié le 13 juillet 1999 à 23h44

Les internautes épris de vitesse disposeront bientôt, après

l'autoroute du câble et celle du satellite, d'un troisième anneau rapide, l'ADSL (asymetric digital subscriber line). A condition toutefois de patienter jusqu'en novembre, et d'habiter au bon endroit (six premiers arrondissements de Paris et trois villes de la région parisienne, Neuilly-sur-Seine, Issy-les-Moulineaux, et Vanves). France Télécom va passer en effet du stade des travaux pratiques à celui de l'exercice en vraie grandeur. Le gouvernement lui a donné son feu vert. Technologiquement parlant, l'ADSL aurait pu prétendre à un premier prix au concours Lépine. Développée initialement pour supporter des services vidéo interactifs, le procédé s'est révélé presque incidemment beaucoup plus doué: quand, sur la paire de cuivre qui relie le poste de l'abonné au commutateur le plus proche, le débit est limité à 56 kilobits par seconde, l'ADSL permet, moyennant le rajout d'un modem aux deux extrémités, d'exploser les flux. Jusqu'à 8 000 kilobits dans le sens descendant! Les premières offres de France Télécom sont toutefois plus modestes. Netissimo 1 cible les moins gourmands en vitesse (500 kbits/s en voie descendante et 128 kbits/s dans l'autre sens). Il leur en coûtera 265 F par mois, plus 45 F de location mensuelle du modem (ou 1 990 F s'ils souhaitent l'acheter) avec en sus 775 F de frais d'installation. Soit, grosso modo, le prix de l'Internet sur le câble. Avec toutefois cet avantage: chaque internaute est assur