Londres, de notre correspondant.
Croissance économique soutenue depuis cinq ans, déréglementation du secteur financier (banques et assurances) et privatisation des services publics ont attiré en Grande-Bretagne un nombre croissant de capitaux français. Au point qu'aujourd'hui, la France est, selon l'Echo de Big Ben (la publication des services économiques de l'ambassade de France à Londres), le troisième investisseur étranger en Grande-Bretagne, derrière les Etats-Unis et les Pays-Bas. L'année 1999 a démarré sur les chapeaux de roue avec l'achat (pour 19 milliards de francs) de London Electricity, la compagnie qui dessert Londres et sa région en électricité par EDF. C'est la plus importante acquisition réalisée hors de France par le groupe dirigé par François Roussely. D'une manière générale, les Français sont très présents dans les secteurs publics privatisés, comme Vivendi qui détient 20% du transport ferroviaire avec sa filiale Connex et qui, avec Onyx, a pris le contrôle du traitement des déchets, notamment à Londres.
Globalement, la présence française se compose essentiellement de filiales de grands groupes, notamment dans le secteur de la finance. 1 600 filiales de sociétés françaises sont se sont installées, employant plus de 250 000 salariés. Dans la banco-assurance, c'est l'UAP qui a ouvert le bal, en 1995, en rachetant Sun Life.
La Société générale a suivi en mettant la main sur la banque d'affaires Hambros en 1998. Puis ce fut le tour du CCF avec la banque Charterho