Cela ressemble à un mauvais bulletin scolaire où seraient épinglés
tour à tour le manque de ténacité de l'élève, sa paresse à faire les efforts nécessaires pour s'améliorer et sa propension à s'endormir sur ses maigres lauriers. Le rapport confidentiel de la Banque centrale européenne, que s'est procuré l'AFX, filiale d'informations financières de l'AFP, est très critique sur la manière dont les pays membres de la zone euro font leur boulot. Dans ce «Rapport annuel 1999 sur les finances publiques du système européen des banques centrales» destiné aux gouvernements, la BCE trouve que ces derniers font peu d'efforts pour mettre en oeuvre les réformes structurelles (baisse des charges sur le coût du travail ou refonte des systèmes de retraite) de nature à leur donner des marges de manoeuvre en cas de chocs futurs.
La BCE semble trouver que les pays de l'euro jouent un peu les cigales. Elle leur reproche de n'avoir pas de stratégie en cas d'imprévus, type affaiblissement de la croissance ou remontée des taux. Et de laisser déraper les déficits au-delà de 3% du PIB. C'est, comme on le sait, la grande angoisse depuis le sommet de Maastricht. La BCE estime que toute sortie des clous provoquera l'ire des marchés et, par conséquent, des hausses de taux qui annuleraient, du coup, partiellement la plupart des efforts récents pour réduire les déficits. La BCE rappelle à ses mauvais élèves que «les taux d'intérêt sont actuellement à des niveaux historiquement bas et qu'il ne peut être con