Londres, correspondance.
Depuis des siècles, saint George, après avoir terrassé le dragon, veille sur la sécurité de l'Angleterre. Mais depuis 115 ans, c'est un autre saint prénommé Michael qui se charge de leur habillement. Il figure sur le logo des vêtements de Marks and Spencer dont lady Margaret Thatcher est sans doute l'une des plus fidèles clientes. En quarante ans, la Dame de fer a presque toujours fait confiance à saint Michael pour l'achat des costumes de son époux Denys. Mais les fidèles comme elles sont hélas de moins en moins nombreux. Et l'entreprise, considérée comme une véritable institution outre-Manche, est au coeur d'une véritable tourmente. Après des résultats catastrophiques à l'intersaison, Marks and Spencer a décidé de fermer six de ses enseignes en Europe. La direction envisage de réduire par ailleurs les effectifs des bureaux administratifs. Les responsables tablent sur une économie de 170 millions de francs, une manne qui servirait directement au futur plan de relance. Si en France, seulement 2 des 18 magasins vont fermer leurs portes dans les prochains mois, en Allemagne la restructuration est sévère. Marks and Spencer va se débarrasser de 4 magasins pour n'en conserver que deux, dont le plus important à Berlin. Pire! l'entreprise aux sacs vert bouteille est désormais inexistante au Canada. Les 38 magasins ont tiré le rideau en avril dernier. Il faut dire qu'en 25 ans de présence, la société n'y a connu qu'une seule année de bénéfices.
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