Les déboires européens de Coca-Cola, mais aussi les conditions

économiques mondiales «difficiles», ont lourdement pesé sur les résultats du numéro un mondial des sodas. Le groupe d'Atlanta (Georgie) a annoncé un bénéfice net de 942 millions de dollars (6,05 milliards de francs) au second trimestre, contre 1,2 milliard (7,5 milliards de francs) un an plus tôt, soit une baisse de 21%. La cause en est en partie le rappel de millions de cannettes de Coca en Belgique et en France le mois dernier. Le groupe a perdu des ventes et a engrangé moins de revenus de la part de ses filiales d'embouteillage, tout en dépensant davantage en marketing et publicité. L'affaire Coca-Cola en Belgique et en France, où des centaines de personnes ont déclaré avoir été victimes de malaise après avoir bu la célèbre boisson, a généré le rappel et la mévente de 17 millions de casiers, le plus important rappel en 113 ans d'histoire. Avant l'annonce de ces résultats, le groupe d'Atlanta avait prévenu les marchés à plusieurs reprises des déconvenues financières que cela entraînerait sur ses comptes. Du coup, Wall Street n'a pas été bouleversé hier matin par le recul du bénéfice, le titre était en légère hausse. Le 8 juin, lors des premières hospitalisations en Belgique, l'action avait perdu plusieurs dollars. Au-delà des déboires européens, «la profondeur des crises économiques dans de nombreux marchés a été plus importante que nous ne l'avions prévue», a souligné le pdg de Coca-Cola Douglas Ivester.

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