D'elle, on dit qu'elle est partout d'un bout à l'autre des chaînes,
qui veille, qui écoute, qui menace parfois et dispose d'un réseau d'encadrement parfaitement au point. Elle, c'est la Confédération des syndicats libres (CSL) telle qu'on la présente dans les usines automobiles du groupe Peugeot-Citroën où elle est omniprésente. C'est même depuis des décennies le plus puissant des syndicats du groupe. Et pourtant, samedi dernier, la section de l'usine de Poissy (où elle a encore obtenu 42% des voix aux dernières élections professionnelles) a décidé de se saborder. Dans le groupe, c'est un événement. Une nouvelle historique pour les autres syndicats qui ont longtemps eu à pâtir des liens privilégiés que l'organisation entretenait avec la direction. C'est peut-être aussi le signe de ce que le vent a tourné pour ce syndicat .
Avec Jean-Martin Folz, la CSL semble en effet avoir perdu le soutien patronal qu'elle a toujours eu. En proposant, quelques mois après son arrivée à la tête de l'entreprise, de redéfinir les règles du jeu syndical, le successeur de Jacques Calvet à la tête de PSA a manifesté son souci d'en finir avec un certain passé. L'histoire de la CSL c'est en effet l'histoire d'un syndicat soutenu par un patronat soucieux d'en découdre avec des syndicats plus revendicatifs. Son origine dans le groupe remonte aux années 60 et se confond avec l'histoire de Simca, Chrysler puis Talbot avant d'être happés par Peugeot et Citroën. «Nervis». Sa puissance s'exprime dans les an