Aux Etats-Unis, ils sont considérés comme un rouage nécessaire à la
réussite des jeunes entreprises, particulièrement dans les nouvelles technologies. L'association Eban (European business angels network), soutenue par l'Union européenne, vient d'estimer leur nombre à 125 000 dans les pays de l'Union. Aux jeunes entrepreneurs, souvent démunis lorsqu'il s'agit de mettre leur idée en oeuvre, les business angels prodiguent non seulement de l'argent mais des conseils. «C'est de l'argent intelligent, estime Eric Gaillat, fondateur du site business-angels.com qui met en relation investisseurs et créateurs. Ils apportent leur carnet d'adresse, des conseils, un soutien psychologique. Ce sont souvent eux-mêmes d'anciens entrepreneurs.»
En France, les estimations varient: Eric Gaillat cite le chiffre de «5 000 personnes qui ont investi plus de 100 000 francs dans des entreprises non cotées». Mais la mission pour le commerce électronique diligentée par Bercy regrette qu'ils ne soient pas plus de 100 à 400 particuliers. Des réseaux se mettent en place peu à peu, des points de rencontre s'organisent, notamment sur le Web. «Ce sont des types qui gagnent de l'argent en amenant la société qu'ils ont créée à la cotation, explique Philippe Guglielmetti, le PDG d'Integra, une entreprise spécialisée dans la mise au point de plates-formes de commerce électronique (lire ci-contre). Jusqu'ici, peu d'entrepreneurs en France étaient dans ce cas. Les premiers sont en train d'arriver.»
Comme nombre de