Menu
Libération

Soixante bonnes fées autour du berceau d'Integra. Cette start-up française s'est lancée sur le nouveau marché.

Article réservé aux abonnés
publié le 20 juillet 1999 à 23h58

«Je suis plombier.» Philippe Guglielmetti, ex-vendeur de caleçons,

aujourd'hui PDG d'Integra, est un expert en canalisation. Dans la «cave» de son immeuble de bureaux, à Issy-les-Moulineaux, des batteries d'ordinateurs, des écrans de contrôle" «On veille à ce que l'installation ne gèle pas, on surveille les fuites»" Ingénieurs et techniciens se relaient, à l'affût du moindre bug qui planterait les sites de commerce électronique dont ils surveillent, depuis le sous-sol, le bon fonctionnement. Au tableau de chasse d'Integra, Relais et Châteaux, Habitat, Ikea, Conforama, Havas Voyages, Amex. «On opère 350 sites», recense avec satisfaction celui qui a imaginé ce business qui consiste à monter de A jusqu'à Z des plates-formes de commerce électronique. Du clés en main, qui va de la conception au contrôle de l'écoulement des flux vers les banques (pour les paiements), vers les entrepôts de stockage et les services livraisons (pour la logistique), ou encore vers les centrales de réservation (pour les voyages). Créé en janvier 1996, Integra s'est introduit sur le nouveau marché le 2 juin. Aboutissement d'une course au financement dans laquelle les business angels ont joué un rôle déterminant. A l'origine d'Integra en effet, 60 business angels, sorte de bonnes fées qui se sont bien débrouillées professionnellement et mettent la main à la poche pour aider de jeunes entrepreneurs hardis à lancer leur projet. Ils apportent à Integra, juste éclos, chacun au moins 60 000 F, en achetant 5