Lancer la cuisson de son poulet depuis son bureau, via le Web.
Programmer l'enregistrement d'un film, commander la mise en route d'un radiateur. Ou bien, chez soi, écouter ses messages téléphoniques depuis son micro-ordinateur" «Nous avons de plus en plus d'appareils en réseau au domicile, pour téléphoner, accéder à l'Internet, à la télévision par câble, a expliqué hier Thierry Breton, président de Thomson Multimédia. Il faut les faire communiquer.» Avec l'ambition de transformer nos foyers en «maisons numériques», le groupe d'électronique grand public s'est allié au fabricant d'équipements de télécommunications Alcatel. Hier, tous deux ont annoncé la création d'une filiale commune, détenue à parité. Son objectif, à terme, est de relier entre eux et à l'Internet téléphones, micro-ordinateurs et ustensiles ménagers. «L'Internet va sortir du PC», prédit-on chez Alcatel.
Basée à Paris, la nouvelle entité emploiera 1 000 personnes. Elle regroupera d'une part les activités des deux groupes dans la «téléphonie résidentielle» (postes fixes, portables non compris). D'emblée, elle deviendra le numéro un mondial de ce secteur, avec un chiffre d'affaires annuel de 800 millions de dollars (5,2 milliards de francs). D'autre part, Alcatel et Thomson Multimedia annoncent pour la fin de l'année le lancement de deux téléphones à écran: le premier met au pot son «web touch», anciennement web phone puis screen phone, un projet sans cesse repoussé de terminal simplifié pour accéder au Web. Le se