C'est un Steve Jobs rajeuni qui entre en scène, dans sa tenue

favorite: jeans, baskets blanches, T-shirt noir. Il s'agit en fait du comédien qui joue le rôle du patron d'Apple dans un téléfilm. Une minute plus tard, voilà le vrai, dans la même tenue. Aux Ulis, au siège européen du sud de Paris, ils sont une petite centaine d'employés à assister avec ferveur à son allocution, retransmise par satellite, en direct, depuis le salon Mac World à New York. Il est 15 heures 30. Chacun attend la présentation du petit frère du iMac, la version portable de l'ordinateur rond et coloré d'Apple.

Extase. «Tous les gens d'Apple France sont là», raconte Danielle, depuis 16 ans dans l'entreprise, où elle s'occupe des relations clientèles. «C'est le genre de retransmission qu'on ne rate pas.» Au deuxième rang, Maxime Verron, employé au marketing, tient un ordinateur portable sur ses genoux. Il guette les ultimes rumeurs sur le site Appleinsider. com. Pendant une heure, Steve Jobs s'extasie sur les résultats de l'entreprise, annonce une chaîne de télévision sur l'Internet (Quicktime TV), montre la bande annonce et les CD-Rom du film Toy Story 2 (produit par la société Pixar qu'il dirige), et présente une kyrielle de logiciels.

«Pour se balader». Puis, enfin, il tire le drap qui recouvrait une table, devant lui. Apparaissent deux iBook, un rose et un bleu. L'air de ressemblance avec le iMac est évident: les couleurs, la matière, les formes arrondies, une poignée" Jobs définit l'appareil comme «un