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Le rapport Viénot II est publié aujourd'hui. Salaires des patrons français: un zeste de transparence.

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publié le 22 juillet 1999 à 0h00

Révolution chez les patrons français ou plutôt demi-révolution. Le

rapport Viénot II sur le gouvernement d'entreprise ­ corporate governance dans la langue de Shakespeare ­ qui doit sortir aujourd'hui prône la transparence des rémunérations des dirigeants de sociétés cotées. Finie la chasse à la feuille d'impôts de Jacques Calvet? Pas tout à fait. Le président d'honneur de la Société générale, Marc Viénot, qui doit présenter ce matin son rapport aux côtés d'Ernest-Antoine Seillière, patron du Medef, et de Didier Pineau-Valencienne, président de l'Afep (Association des entreprises privées), reste extrêmement prudent au regard des règles en vigueur dans les pays anglo-saxons. Les grands patrons ne souhaitent pas, à l'instar du garde des Sceaux, Elisabeth Guigou, inscrire la publicité de leurs rémunérations dans le projet de réforme du droit des sociétés. Pas fous.

Le rapport Viénot II souhaite toutefois que les entreprises exposent dans leur bilan annuel le montant global de la rémunération de l'équipe dirigeante, c'est-à-dire le pdg et ses directeurs généraux, en définissant les critères de répartition de leurs rémunérations et les règles d'attribution des bonus. Impossible dans ces conditions de connaître le salaire du pdg en tant que tel. En revanche, il est demandé aux sociétés de préciser le montant de la partie fixe et celui de la partie variable, et de donner le montant des jetons de présence versé aux administrateurs. Sur la délicate question des stock options (ce systè