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Libération

Framatome se cherche un destin européen avec Siemens. Un rapprochement avec l'Allemand est en bonne voie.

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publié le 23 juillet 1999 à 0h01

Framatome va peut-être sortir de son isolement. Le constructeur

français de chaudières nucléaires, qui a manqué toutes les occasions de participer au vaste mouvement de réorganisation qui secoue le secteur depuis près de deux ans, pourrait devenir européen. Heinrich von Pierer, le patron du géant allemand Siemens, a indiqué hier, au cours d'une conférence de presse, être en négociation avec Framatome pour la création d'une société commune dans le nucléaire. «On doit examiner soigneusement les choses. Je me réjouis du bon esprit des discussions», s'est-il félicité.

Ce projet revient de loin. Deux fois ces dernières années, Siemens a estimé être trompé par Framatome : quand le groupe allemand s'est retrouvé confronté à un projet de fusion de Framatome et de GEC-Alsthom dont il n'avait pas été informé et qui le menaçait directement, et quand EDF a tenté de l'écarter du gigantesque marché nucléaire chinois. Des incidents qui ont conduit Siemens à être tenté par un rapprochement avec l'anglais BNFL.

Finalement, le groupe allemand a préféré jouer la carte française. Cette alliance était dans l'air depuis le 12 juillet dernier, quand Siemens, Framatome et EDF ont annoncé la signature d'un accord sur le développement du réacteur nucléaire du futur, l'EPR (European Pressurized Water Reactor). Un accord qui doit beaucoup aux efforts de François Roussely, le patron d'EDF. Celui-ci n'a en effet cessé, depuis son arrivée à la tête du groupe d'électricité, de retisser les liens qui s'étaient