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Libération

Le bras de fer du foie gras et du boeuf. L'OMC examine aujourd'hui les sanctions américaines à l'embargo de l'Union.

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publié le 26 juillet 1999 à 0h02

Le conflit qui oppose l'Union européenne aux Etats-Unis sur le

commerce de la viande de bovins traités aux hormones entre dans une nouvelle phase. C'est en effet aujourd'hui que les juges de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) doivent se prononcer sur les mesures de rétorsion annoncées, la semaine dernière, par Washington. Pour protester contre l'embargo européen sur le boeuf américain aux hormones, Washington a publié une liste finale de produits européens (roquefort, moutarde et les foie gras") exportés aux Etats-Unis qui seront frappés de droits de douanes de 100% dès jeudi. Au total, le montant de ces mesures de rétorsion s'élève à 116,8 millions de dollars (740 millions de francs). Une somme toutefois marginale comparée aux exportations des Quinze vers les Etats-Unis: 44,8 milliards de dollars (environ 290 milliards de francs) au premier trimestre. La France et l'Allemagne sont les plus touchées avec un montant estimé à 177,8 millions de francs chacune, suivi de l'Italie (133,5) et du Danemark (95). La Grande-Bretagne est en revanche épargnée en raison de son opposition de longue date à cet embargo européen. Ce différend, qui vient s'ajouter à celui portant sur le régime d'importation des bananes en Europe, est exemplaire par ses enjeux économiques et par ses implications sanitaires. En 1989, l'Union européenne avait invoqué des motifs de santé publique pour décréter l'embargo sur la viande aux hormones. Les Etats-Unis avaient porté l'affaire devant l'OMC. Dans un