Cela fait presque cinq mois que cela dure. Cinq mois que trois
banques françaises, la BNP d'un côté, la Société générale et Paribas de l'autre, se matraquent à coup de campagne publicitaire, de révélations plus ou moins fracassantes et de procédures judiciaires. Et cela devrait continuer comme cela jusqu'au 17 août. A cette date, on devrait enfin connaître le décompte exact de ceux qui ont opté pour le projet BNP de mariage à trois, ou pour le projet SG-Paribas. Les actionnaires ont jusqu'au 6 août minuit pour cocher les bonnes cases. Mais il faudra encore une douzaine de jours pour faire remonter les résultats tant les opérations sont complexes. A moins que l'un des deux camps ne rallonge une nouvelle fois les délais avec une surenchère, voilà donc nos trois banques dans la dernière ligne droite. Il était temps. Les investisseurs montrent ces derniers temps des signes de lassitude qui ne peuvent pas seulement être attribués à la chaleur de l'été. Munitions, et vivres en stock, chaque camp a mis en place une cellule de crise. Des analystes financiers, des banquiers-conseils, des spécialistes des relations investisseurs, des juristes, des communiquants... une véritable armée napoléonienne. Comme les investisseurs, les héros sont fatigués. Mais à la guerre comme à la guerre, ce n'est plus le moment de caner. Maintenant il faut aller jusqu'au bout. Ambiance de QG à quelques jours de la clôture des offres.
La cellule de crise de SG-Paribas «Les premiers jours, le restaurant du si