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Libération

Chirac répète ses réserves. Il conteste le caractère «généralisé» de la réduction du temps de travail.

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publié le 29 juillet 1999 à 0h04

Martine Aubry ne tient pas à faire mentir les sondages. Les Français

apprécient-ils la cohabitation, la ministre de l'Emploi s'y adonne. Hier, à la sortie du Conseil des ministres, elle s'est faite porte-parole du chef de l'Etat pour expliquer qu'il avait exprimé «des réserves» sur la réforme, principalement sur son caractère «généralisé».

Quelques minutes après, Catherine Colonna, porte-parole officielle de l'Elysée, confirmait les critiques du président de la République: «Vous connaissez ma position sur ce sujet, a-t-il dit aux ministres. Notamment, je ne pense pas que le caractère général et obligatoire de cette mesure soit adapté aux besoins de notre temps. Mais c'est la responsabilité du gouvernement.» Juste avant, Lionel Jospin, qui connaît son Chirac par coeur, avait brièvement pris la parole pour, justement, défendre un projet «réaliste», «d'incitation» à la négociation, qui permet «aux entreprises et aux salariés d'y trouver leur compte».

La cohabitation se relèvera sans douleur de cet échange. Personne n'a été pris en traître, et sûrement pas le chef du gouvernement. Jacques Chirac a de la suite dans les idées. A plusieurs reprises, il a déjà dit ne pas être opposé à la réduction du temps de travail, qui s'inscrit dans «une certaine évolution», comme il l'a réexpliqué lors de sa dernière intervention du 14 Juillet. Mais il est hostile à une réduction «uniforme», privilégiant la concertation par entreprise. La première loi de Martine Aubry, présentée en octobre 1997, a