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Libération

Le bel été de l'emploi. L'impact des 35 heures est sujet à controverse.

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publié le 31 juillet 1999 à 0h06

Le chômage a continué de baisser en juin (moins 18 100 par rapport à

mai) pour atteindre 2 823 000 demandeurs d'emploi. Il faut remonter à décembre 1992 pour trouver un niveau aussi bas. Le taux de chômage au sens du BIT, calculé différemment, a aussi baissé, passant de 11,4% à 11,3% de la population active, soit le chiffre le plus bas depuis mars 1993. En un an, le chômage a reculé de 4,7% (moins 138 000). La ministre de l'Emploi Martine Aubry s'est félicitée de ce recul en soulignant qu'il a été rendu possible par la croissance économique, cependant moins forte que prévue, mais aussi par les programmes du gouvernement sur les emplois jeunes, la loi contre les exclusions et les 35 heures. Mais la part prise par la réduction du temps de travail est sujet à controverse entre gouvernement, patronat et syndicats. Nombreux sont ceux qui n'accordent pas un grand crédit à «l'effet 35 heures» sur la baisse du chômage.

Marc Blondel (FO) dit «ne pas croire du tout» au chiffre des 102 000 créations d'emploi en raison des «effets d'aubaine», les chefs d'entreprise ayant de toute façon embauché du fait de la croissance. Le patronat conteste le chiffre des créations d'emploi en estimant qu'il faut y retrancher les emplois sauvegardés et ceux annoncés par les entreprises publiques. En tout état de cause, la croissance joue un rôle d'autant plus essentiel qu'elle est plus riche en emplois que dans le passé. En effet, selon l'Unedic (régime d'assurance chômage), 1,2% de croissance permet une