Les oreilles de certains membres du cabinet de Martine Aubry ont
sifflé lundi 26 juillet. Les fédérations du textile (CGT, CFDT, FO, CFTC et CGC) étaient reçues au ministère de l'Emploi et de la Solidarité. Les syndicalistes étaient venus demander que le cas spécifique du textile habillement cuir soit mieux prise en compte. La deuxième branche industrielle du pays est dans une situation difficile: elle perd 2 600 emplois par mois et 50 plans sociaux sont en cours, dont celui de DMC prévoyant 500 suppressions de postes. Le ton a monté lorsque certains ont demandé un plan de départ en préretraite à 55 ans, comme dans l'automobile. Ce secteur va pouvoir faire partir 30 000 salariés âgés de 55 ans et plus, avec une aide de l'Etat correspondant à moins de la moitié du coût. Une aide officiellement ouverte à d'autres branches que l'auto, à condition qu'il concerne des salariés ayant travaillé dans des conditions difficiles et dont la conversion est impossible. Pourquoi pas le textile se sont dit les syndicalistes? Ils se sont pourtant heurtés à un refus net du ministère: «On nous a dit que dans l'automobile, ce sont les entreprises qui payent la plus grande partie, retournez-vous vers vos employeurs», raconte Martine Roy, secrétaire fédérale de la CFDT. Christian Larose, secrétaire de la fédération CGT résume: «Cela signifie en clair que les boîtes qui ont du pognon auront des aides de l'Etat et les autres pas.» Au cabinet d'Aubry on qualifie la rencontre de «franche et constructi