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Libération

Le raid de la BNP sur la Société générale et Paribas«Il faut les appeler sans les harceler» Il reste quatre jours aux deux parties pour convaincre les gros actionnaires.

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publié le 3 août 1999 à 0h21

«Désormais, chaque minute compte», dit un intervenant de la Société

générale. Le compte à rebours s'accélère. Ce n'est que le 17 août, au terme du dépouillement, que l'on saura qui des deux camps (SG-Paribas ou BNP) l'aura emporté dans cette bataille pour une banque à deux (SG-Paribas) ou à trois (SBP), qui dure depuis cinq mois. Mais c'est cette semaine, avant vendredi soir 6 août, que les actionnaires devront s'être déterminés. Plus que quatre petits jours. Le suspense est à son comble dans les deux QG. En dépit des certitudes affichées, bien malin qui peut jurer l'emporter. La preuve: tous continuent à battre la campagne. Et ils continueront jusqu'au dernier moment, car l'investisseur, le gros, donne ses ordres au dernier moment.

Persiflages. A la BNP, ils sont cinq arc-boutés sur leur combiné, à passer coup de fil après coup de fil auprès des grands investisseurs. Chez SG-Paribas, ils sont une dizaine. «Les membres de nos équipes sont plus jeunes et mieux entraînés», persifle-t-on à la BNP. Mais à part cette petite pique qui n'engage que son auteur, ils font, grosso modo, le même boulot: ils téléphonent en Californie, à Singapour, à New York ou au Koweit, aux grands fonds de pension ou d'investissement. La BNP en a sélectionné près de 300. SG-Paribas ratisse plus large (600). Une fois, deux fois, trois voire quatre fois, ceux-ci sont appelés. Et on peut tout multiplier par deux. Sollicités par un camp, ils le sont aussi par l'autre. Certains ont été vus deux ou trois fois