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Libération

BNP-SG-Paribas: dernières nouvelles du front

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publié le 5 août 1999 à 0h23

Dans la nuit de mardi à mercredi, la cour d'appel de Paris a annulé

l'ordonnance de référé prise le 3 août par le tribunal de commerce, condamnant la Société générale et Paribas pour publicité «dénigrante» envers la BNP (Libération du 4 août). «En conséquence, la publication de la décision du tribunal par voie de presse est désormais interdite», ont immédiatement noté les deux alliés. Ils se sont «solennellement engagés» à cesser toute diffusion de ladite publicité. La BNP a donc décidé d'abandonner les poursuites.

Ce n'est pourtant pas la trêve, pas plus sur le front publicitaire que boursier. Dans leur communiqué commun, la Société générale et Paribas «rappellent que la BNP a procédé ce jour à une publicité qui n'avait pas été soumise à la COB. Elles se réservent de saisir la justice à ce propos». Il s'agit d'un sondage d'opinion commandé à BVA par la BNP. Mais les deux clans font déjà le décompte des voix sur la base des ordres qui arrivent, alors que les actionnaires ont encore deux jours pour se prononcer. La BNP, qui estime recueillir la majorité de suffrages des grands investisseurs, a trouvé un autre motif de satisfaction: les salariés de Paribas sont loin d'être tous hostiles à son projet. Notamment ceux qui se sont prononcé dans le cadre des conseils de surveillance des fonds communs de placement salariaux (2% du capital). Certes, les deux conseils ont apporté mardi leur soutien au projet de la Société générale, de préférence à celui de la BNP. Mais, dans ces fon