Aujourd'hui à minuit, les bureaux de vote seront fermés pour les
actionnaires de la Société générale et de Paribas qui doivent décider de la configuration future du système bancaire français. Chaque candidat présente un programme très clair. D'un côté la Société générale se propose de faire alliance avec Paribas, pour marier des compétences d'une banque à réseau et d'une banque d'affaires; de l'autre, la BNP ambitionne de mettre la main sur les deux susnommées pour former un mastodonte tricolore capable de s'imposer sur la scène mondiale. Mais ce qui va sortir des urnes, après six mois de campagne acharnée, risque d'être plus contrasté: une semi-victoire pour l'un ou pour l'autre, voire une vraie pagaille, ne sont pas à exclure. Et quoi qu'il en soit, les résultats officiels et définitifs ne seront pas connus avant le 17 août.
Décompte des voix. Pourtant, avant même la fin du scrutin, chaque camp crie victoire. Tout en continuant à s'invectiver copieusement à grand renfort d'encarts publicitaires dans la presse, et à se chercher des noises sur le terrain réglementaire ou juridique. Hier, au QG de la Société générale-Paribas comme à celui de la BNP, le décompte des voix était déjà bien avancé. En début de journée, la BNP estimait avoir déjà recueilli 49,6% du capital de Paribas et entre 45 et 47% de la Société générale. Dans l'équipe adverse, on affirmait avec la même véhémence que 41,2% du capital de la Société générale est, d'emblée, hors d'atteinte de la BNP, de même que 60,