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Libération

Deutsche Telekom débarque en Angleterre. L'allemand rachète l'opérateur de téléphonie mobile One2One.

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publié le 7 août 1999 à 0h24

Deutsche Telekom, la revanche. On savait Ron Sommer, son patron, à

l'affût de la moindre opportunité qui puisse le racheter de son échec sur Telecom Italia. Depuis quelques temps, les rumeurs (dont une partie entretenues par le groupe allemand lui-même) le mettaient sur à peu près tous les coups. En un mois, si on retient toutes les spéculations, il aurait dû acheter le plus gros magasin virtuel de disques CD-Now, l'américain Qwest, le hollandais KPN, les parts de France Télécom dans l'italien Wind et dans l'américain Sprint, et l'anglais One2One.

Il aurait aussi dû prendre des participations significatives dans AOL et dans le brésilien Telemar. Il aurait dû nouer une alliance avec l'espagnole Telefonica" «Expansion internationale». Un véritable inventaire à la Prévert qui en dit long sur la diversité d'intérêts manifestée par les groupes de télécommunication aujourd'hui. Et plus encore, sur les ambitions de Ron Sommer pour le groupe qu'il dirige. En annonçant hier avoir conclu un accord pour le rachat de 100% de l'opérateur de téléphonie mobile britannique One2One, le patron de Deutsche Telekom met enfin un nom en face de la ligne «expansion internationale» dont il ne cesse de parler. L'augmentation de capital à laquelle son groupe a procédé fin juin et qui lui a rapporté environ 20 milliards de DM (67 milliards de francs), était d'ailleurs destiné à l'aider à asseoir sa stratégie de conquête hors de ses frontières.

Pour l'heure, il lui en coûtera 8,2 milliards de livres, (à