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Libération

Eté orageux pour France Télécom.

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publié le 7 août 1999 à 0h24

L'ART (Autorité de régulation des télécommunications) vient de

rajouter à la liste de ses griefs contre l'opérateur public (Libération du 17 juillet), des menaces de gros coups de bâton. L'amende, selon Le Monde, pourrait aller jusqu'à 3% du chiffre d'affaires (4,8 milliards de francs), voire le retrait de sa licence d'opérateur. L'énormité du chiffre n'a toutefois pas fait broncher le cours de l'action.

France Télécom aurait mérité cette punition parce qu'il n'a pas mis à disposition de ses clients, dans toutes ses agences, son gros catalogue de tarifs d'interconnexion, comme il y est obligé. Ce serait ses concurrents qui auraient cafté qu'ici et là, le pavé n'était pas accessible. Second «oubli», il manque quelques lignes à ce catalogue. C'est First Telecom, après épluchage dudit ouvrage qui a pointé la faute.

Dernier grief, la commercialisation du «8». Le préfixe 8 a été attribué à France Télécom pour commercialiser, via des distributeurs, des services de téléphonie longue distance. Mais soucieuse de ne pas avantager France Télécom par rapport aux autres titulaires de préfixes, l'ART avait soigneusement encadré la vente. Apparemment, l'opérateur n'a pas respecté les conditions. France Télécom a choisi l'organisme de crédit Cofinoga pour diffuser son «8». Les titulaires de la carte Cofinoga (Galeries Lafayette, Prisunic, BHV, Monoprix, Casino") peuvent passer leurs coups de fil à des tarifs France Télécom réduits, mais majorés de quelques agios. Le «8» ne devait être utilisé