La Suède conservera tous ses camions. Mieux: avec le mariage
Volvo-Scania annoncé vendredi, elle devient numéro un européen du poids lourd et numéro deux mondial, derrière Mercedes. Fin du suspense donc, et des longues tractations entre les deux groupes suédois.
Pour la plus grande satisfaction du gouvernement de Stockholm, qui s'est réjoui hier de l'heureux dénouement, et du pays tout entier, qui avait douloureusement vécu le départ de leur fleuron national, les automobiles Volvo, dans le giron de l'américain Ford.
C'est cependant grâce à l'argent récupéré de cette vente (6,45 milliards de dollars) que Volvo va pouvoir acquérir son compatriote.
Scania. Investor, la holding du géant financier Wallenberg, a fini par céder aux avances de Volvo qui a décidé de payer le prix fort pour détenir 49,3 % du capital et 69,6 % des droits de vote de Scania. Le coût de l'opération est en effet de 60,7 milliards de couronnes, soit 7,45 milliards de dollars. Addition. Vendredi, Leif Johansson, PDG de Volvo, se répandait partout sur le thème: «Je suis ravi qu'un accord mutuellement avantageux ait été réalisé avec Investor.» Volvo + Scania, c'est l'addition de deux «poids lourds» du poids lourd, avec un chiffre d'affaires de 20 milliards de dollars (sur la base de 1998), produisant au total plus de 128 000 camions et près de 15 000 autobus. «Nous allons créer une société compétitive avec des produits de pointe et des moyens d'expansion, notamment dans le secteur critique des moteurs diesel», a