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Libération

Depuis octobre, Bruker, fabricant alsacien d'appareils de mesure, a réduit le temps de travail. Au petit bonheur des 35 heures.

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publié le 12 août 1999 à 0h27

Wissembourg (Bas-Rhin) envoyée spéciale

Depuis le 5 octobre 1998, les 300 salariés de Bruker SA à Wissembourg travaillent 34 h 40 par semaine. Pour 200 d'entre eux, les semaines ne font plus que 4 jours en deux équipes décalées sur 5 jours. Le personnel d'encadrement, lui, continue de travailler 5 jours, mais profite de congés supplémentaires. En dix mois, dans cette entreprise spécialisée dans la fabrication de spectromètres (des appareils qui servent à déterminer la forme des molécules), chacun a appris à occuper son temps libre et à gérer son nouveau temps de travail.

Horaires à la carte Depuis le mois d'octobre, la direction des ressources humaines s'est transformée en planning géant. Jean-Marie Mathieu, directeur du personnel, a les yeux rivés sur ses tableaux. Ses deux assistantes veillent sur des grands classeurs dans lesquels sont rangées les fiches individuelles de déclaration du temps de travail. Semaine par semaine, Jean-Marie Mathieu peut savoir combien de temps a travaillé la secrétaire de l'accueil comme l'ingénieur. La réduction du temps de travail se fait à la carte. «Tout est décentralisé, chaque atelier organise son temps comme il le veut, détaille le DRH, nous, on vérifie ici que les heures ont été faites et que les récupérations sont bien organisées.» Cette souplesse permet aux ouvriers de la mécanique de commencer leur journée à 5 heures, pour profiter de la fraîcheur matinale. Au montage, les mères de famille préfèrent démarrer après avoir déposé les enfa