Menu
Libération

Le patron d'Elf tente de remonter la penteAttaqué par TotalFina, il a défendu, hier, son projet.

Article réservé aux abonnés
publié le 12 août 1999 à 0h27

Vous avez aimé la bagarre BNP-SG-Paribas, vous devriez adorer le

duel Elf-TotalFina. La tonalité des débats (Mon projet est le meilleur! Non, le mien!) est similaire. C'était hier au tour de Philippe Jaffré, patron d'Elf, de défendre les vertus de son OPE (offre publique d'échange) sur TotalFina et plus particulièrement son projet de partition entre d'un côté le pétrole et de l'autre la chimie. De Londres, où il venait d'en détailler aux analystes financiers la logique industrielle et financière, le patron d'Elf a tenu une conférence de presse téléphonique. Le thème principal a évidemment été: l'«augmentation de valeur considérable» que représente pour l'actionnaire son projet. C'est son sujet fétiche et, en pleine bataille boursière, le moment idéal, pour en parler.

Evaluant les synergies dégagées par son projet, Philippe Jaffré a dit qu'elles devraient être de plus de 2,5 milliards d'euros. Le résultat net de la société pétrolière sera de 2,4 milliards d'euros en 1999, qui croîtra de 21,8% par an entre 1999 et 2003, sur la base d'un prix du baril à 15 dollars (Jaffré se dit en effet convaincu que le prix du pétrole va retomber). La société chimique devrait, elle, dégager un résultat net de 0,5 milliard d'euros dès 1999, qui croîtra de 27,6% par an entre 1999 et 2003. Le tout se faisant avec 6 000 suppressions d'emplois (dont 2 000 en France), contre 4 000 dans le projet adverse sur un effectif total de 150 000 salariés.

Ne lui reste plus qu'à convaincre les actionnaires. Po